Crise sanitaire oblige, le secteur de l’immobilier a été à l’arrêt total pendant près de deux mois. Depuis le 11 mai, date du déconfinement, le marché repart fort avec un réel engouement pour certains biens, une prudence de mise du côté des banques et une place déterminante des conseillers immobiliers.

Etat des lieux avec Gaël Gaudelette, chef d’équipe mychezmoi à Marseille, Héléna Feitussi, conseiller référent et Alexandra Charvet, responsable d’agence à Lyon.

Quels premiers enseignements tirez-vous de la reprise de l’activité ?

Hélèna Feitussi : « A Marseille, nous assistons à une véritable frénésie du côté des vendeurs comme des acheteurs qui n’ont pas attendu de voir comment la situation allait évoluer. Nous avons de nombreux profils, aussi bien pour un premier achat qu’un nouveau projet ».

DSC02885Gaël Gaudelette : « La crise sanitaire confirme que l’immobilier est vraiment une valeur refuge dans un contexte économique perturbé. Notre taux de transformation habituellement élevé n’a pas du tout été altéré, bien au contraire.

La pierre reste un bon placement alors que l’on a vu les bourses s’effondrer durant cette période ».

Alexandra Charvet : « De nombreuses offres arrivent actuellement sur le marché lyonnais. Il s’agit à la fois des projets qui n’ont pas pu voir le jour pendant le confinement et de ceux qui ont mûri pendant cette période. Des situations personnelles et professionnelles ont évolué avec pour conséquences la mise en vente de biens. De nombreuses ventes ont d’ailleurs déjà eu lieu. Elles sont en forte augmentation par rapport à l’année dernière ! ».

Ce dynamisme a-t-il des conséquences sur les parcours immobiliers ?

Hélèna Feitussi : « La demande est forte, donc les acquéreurs savent qu’en cas de coup de cœur, il ne faut pas hésiter longtemps et que les marges de négociations avec un vendeur seront plus faibles. Les gens se lancent plus rapidement, ils foncent ! ».

Alexandra Charvet : « J’ai plutôt le sentiment que les acquéreurs sont dans un processus de décision plus réfléchi. Ils consultent leurs proches, posent beaucoup de questions ».

Constatez-vous un intérêt pour une typologie de biens en particulier ?

Hélèna Feitussi : « Le confinement a donné à des particuliers l’envie de changer de lieu de vie. Des projets ont évolué : recherche d’un extérieur quand on en n’a pas, quête d’un jardin, besoin d’être plus au calme en quittant le centre-ville. La tendance est également à davantage de confort et de surface, les gens recherchent du mieux. Clairement aujourd’hui, le fait d’avoir un extérieur peut faire la différence entre deux biens similaires ».

Gaël Gaudelette : « La crise a montré qu’il était important de se sentir bien chez soi. Les clients ont un besoin de bien-être et de confort. Ils veulent profiter de la vie ».

Alexandra Charvet : « Les acquéreurs sont plus sensibles à la présence d’un extérieur et ne se contentent plus d’un balcon filant ! Les maisons sont recherchées, le besoin d’espace est là. Les gens recherchent de la surface ».

Ressentez-vous un besoin de conseil et d’accompagnement encore plus fort qu’avant ? 

Hélèna Feitussi : « Clairement ! Dans ce contexte frénétique, les vendeurs peuvent être dans le flou. Ils ont besoin de l’avis expert d’un conseiller immobilier qui connaît bien le marché et est attentif aux évolutions. Nous sommes des professionnels qui donnons un cap aux projets, avec une méthodologie pour bien faire les choses dans l’ordre. C’est très rassurant ».Cande_MyCM_LyonAvr017_0527

Gaël Gaudelette : « Dans ce contexte, les vendeurs se remettent plus facilement entre nos mains. Il est encore plus nécessaire aujourd’hui qu’un conseiller immobilier leur propose des profils qualifiés d’acquéreurs ».

Alexandra Charvet : « Habituellement, dans un processus immobilier, ce sont déjà les montagnes russes émotionnelles : les doutes succèdent à l’euphorie. C’est encore plus accentué dans cette période incertaine. Le besoin d’accompagnement psychologique des acquéreurs est très fort. Dans ce contexte particulier, le conseiller immobilier a davantage un rôle clé. Sa vraie valeur ajoutée s’exprime encore plus actuellement : empathique, tourné vers l’humain, à l’écoute, réactif ».

Pensez-vous que le contexte incertain que nous vivons renforce le recours à l’agence plutôt qu’à la vente entre particuliers ? 

Gaël Gaudelette : « Il ne faut pas oublier que dans un contexte ‘normal’, 60% des compromis entre particuliers cassent avant la vente ! Un conseiller immobilier va effectuer de nombreuses vérifications sur le profil d’un acquéreur, ce qu’un particulier n’est pas en mesure de faire ».

Hélèna Feitussi : « Actuellement, la vente entre particuliers est encore plus risquée que d’habitude. Par exemple, chez mychezmoi, nous n’amenons jamais un acquéreur en visite avant d’avoir vérifié qu’il est finançable et qu’il peut réellement acheter ».

Alexandra Charvet : « De nombreux particuliers reviennent finalement vers nous car ils n’ont pas mesuré les difficultés que cela représente d’être seuls dans un processus immobilier. C’est encore plus vrai aujourd’hui ». 

D’où la nécessité de bien sécuriser les projets avec les bons interlocuteurs ?

DSC02907Gaël Gaudelette : « C’est évident ! D’autant que cela se durcit au niveau des banques pour l’obtention des prêts pour certains profils d’acquéreurs. Sans apport, cela devient presque impossible. La crise et l’insécurité ont amené une perte de confiance entre les particuliers, on se sait plus qui peut acheter quoi.

Le conseiller immobilier et le courtier en prêt sont des tiers qui vont analyser les profils en profondeur, s’assurer de leur solvabilité. L’heure est à la prudence, le paiement comptant est aujourd’hui privilégié. Le premier arrivé sur un bien n’est plus forcément celui qui l’emportera ».

Alexandra Charvet : « Un conseiller immobilier n’est pas uniquement là pour faire visiter des biens. Il réalise le contrôle des dossiers, il s’assure en partenariat avec nos coursiers en prêt, que les projets sont finançables. Un travail déterminant actuellement car du côté des banques, les conditions d’accès aux prêts sont encore plus drastiques, les prêts relais sont compliqués à obtenir. En tant que professionnels, nous sommes mobilisés pour trouver des solutions ».

On mesure toute l’importance d’être entouré de professionnels à l’écoute du marché ?

Hélèna Feitussi : « Effectivement, nous sommes attentifs au comportement des banques et en lien réguliers avec les courtiers parce que l’on se doit avant tout d’amener un acquéreur fiable à un vendeur ».

Gaël Gaudelette : « Nous sommes vigilants sur l’évolution du marché sans avoir aucune certitude sur l’avenir. Aujourd’hui le marché est dynamique, c’est la tendance. Acquéreurs et vendeurs surfent actuellement sur la vague car l’offre et la demande sont là. Qu’en sera-t-il dans six mois ? Nous ne le savons pas ».

Alexandra Charvet : « Le marché lyonnais est très attractif avec un déficit chronique de logements : il est peu probable qu’il s’effondre. Cependant, il va être encore plus nécessaire de cadrer et sécuriser les parcours avec des professionnels. Et faire de la qualité, de la qualité et encore de la qualité ! »

Nous vous conseillons de faire appel à un conseiller pour mener à bien un projet immobilier. En effet, il connait les aléas du marché et sera là pour vous accompagner et vous aider à mener à bien vos projets en toute sécurité et surtout en toute confiance.

 

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