La plupart des acheteurs passent par la case prêt bancaire pour concrétiser leur rêve d’acquisition. Et ils sont de plus en plus nombreux à faire appel à un courtier afin d’obtenir les taux d’emprunt les plus compétitifs. Qui sont ces professionnels ? Comment travaillent-ils ? Que peuvent-ils vraiment vous apporter ? Stéphane Lotto, co-dirigeant de l’agence de courtage marseillaise Avisofi et Cyril Cortier, conseiller immo mychezmoi livrent leur vision et leurs conseils pour prendre les bonnes décisions.
Le courtier en prêt immobilier est un vrai spécialiste du secteur, pourquoi est-ce un plus dans un parcours d’acquisition ?
Stéphane Lotto : « Un courtier permet au client d’avoir toutes les offres disponibles en obtenant une vue globale et exhaustive via une seule personne. Au lieu de devoir faire le tour des banques de façon isolée. Un courtier en prêt immo est vraiment dans son cœur de métier, car il ne fait que ça. Contrairement à un conseiller bancaire qui traite d’autres sujets.
Un courtier spécialisé en prêt immobilier connaît parfaitement tous les produits du marché et saura dès le premier rendez-vous avec un acquéreur, vers quelles banques le diriger, susceptibles de proposer des offres vraiment adaptées à son profil. Puis nous négocierons pour lui ».
Justement, quels sont les critères pris en compte ?
Stéphane Lotto : « Nous étudions le profil des clients, leurs revenus, leurs niveaux d’apport, leur âge, leur épargne disponible, les relevés de compte, les avis d’imposition… tout ce qui va permettre de donner un avis expert et objectif à nos clients. Un courtier qui fait correctement son travail est capable de dire sincèrement si le projet de financement est possible ou pas. Un courtier sérieux ne fait pas rêver les gens. Il ne faut pas oublier que l’on est rémunéré si le dossier va au bout, c’est à dire à la signature de l’acte authentique chez le notaire ! Toutes les parties ont donc intérêt à ce que le travail soit bien fait d’emblée et aboutisse.
Et si la situation est favorable, on peut monter rapidement un dossier solide pour ensuite pouvoir challenger plusieurs banques afin d’obtenir le meilleur taux dans des délais très courts ».
Avec un courtier, un acquéreur va donc gagner en réactivité ?
Cyril Cortier : « Avec un courtier, nous parvenons bien souvent à obtenir de premières informations et garanties de façon accélérée. Et même si les acheteurs ne souhaitent pas passer par un courtier, à partir du moment où ils font une offre sur un bien, nous exigeons qu’ils soient en capacité de fournir très rapidement un document officiel de leur banque stipulant qu’ils ont un accord de principe pour leur financement.
Pour mychezmoi, il est fondamental de sécuriser les parties et d’éviter de faire perdre du temps à tout le monde : à l’acquéreur, à l’agent immobilier et évidemment au vendeur. Pour cette raison, nous sommes très attentifs à la qualité des prestations de nos partenaires courtiers afin que le meilleur service possible soit apporté à nos clients. Pour maintenir un haut niveau de réactivité et compte tenu du grand volume de transactions que nous traitons sur Marseille (deux ventes par jour en moyenne), nous avons par exemple recours à deux agences de courtage partenaires : Avisofi et Capfi. Nous avons également identifié les meilleurs acteurs à Lyon avec Négocial et à Aix en Provence avec Logic Crédit”
Stéphane Lotto : « Avec un profil sérieux et solide, cela peut aller très vite ! Entre 48 et 96 h en moyenne pour constituer un dossier et obtenir un accord de prêt. On connaît les habitudes des banques face aux différents profils, leur marge de négociation, leur possibilité de dérogation par rapport à certains critères… Il faut comprendre qu’un courtier spécialisé fonctionne en circuit court avec les banques et qu’il entretient un rapport de confiance qui bénéficie aux clients »
Cela signifie que les acquéreurs ont tout intérêt à opter pour des agences de courtage qui ont pignon sur rue et font du volume ?
Stéphane Lotto : « Tout à fait ! Par exemple, Avisofi traite environ 500 dossiers par an sur Marseille. Nous avons des offres spécifiques chez les banques par rapport aux volumes que l’on traite. Nous sommes davantage en mesure de négocier des conditions favorables dans l’intérêt de nos clients. Nous sommes en banque tous les jours : une proximité qui représente évidemment un avantage. Elle facilite et accélère les parcours. Vous savez, ça n’est pas si simple de rencontrer un banquier et défendre son dossier tout seul ».
A quelle étape du parcours jugez-vous utile de mettre un courtier dans la boucle ?
Stéphane Lotto : « Nous encourageons nos partenaires, les agences immobilières, à nous envoyer leurs clients dès lors qu’ils sont en recherche de biens ou dès qu’ils ont fait une offre. Dans le premier cas, cela permet à l’acheteur de se situer financièrement et de bien connaître sa capacité d’emprunt. Dans le second cas, cela sécurise rapidement un dossier, idéalement avant la signature du compromis afin d’éviter les mauvaises surprises ».
Cyril Cortier : « Un acquéreur a tout intérêt à privilégier le recours à un courtier dès le démarrage de ses recherches. Même s’il a pu effectuer des simulations sur internet, avec un professionnel, il va obtenir un regard complet et objectif sur sa situation. Et d’ailleurs, cela amène parfois à s’apercevoir que l’on peut emprunter plus que ce que l’on pensait. Et quand on élargit le champ des possibles, on peut cibler d’autres offres et rêver plus grand !
Nous orientons donc systématiquement nos clients vers nos courtiers partenaires à l’étape des premières visites afin de pouvoir éventuellement faire évoluer leur projet d’achat. »
Les clients attendent qu’un courtier trouve les meilleures offres, mais son travail ne se limite visiblement pas à cela…
Stéphane Lotto : « Evidemment, la première chose que l’on vient chercher avec un courtier c’est le taux ! Chez Avisofi, nous pouvons obtenir un écart de taux qui peut aller de 0,30 à 0,50 point en moins. Pour les clients, le gain est avant tout financier. Mais ils viennent également s’alléger de toutes les démarches administratives qui sont très nombreuses et prennent du temps ».
L’accompagnement d’un courtier est donc presque aussi important que la chasse au meilleur taux ?
Cyril Cortier : « Selon moi, la vraie différence se fait aussi sur le suivi administratif du dossier. Il y a beaucoup de documents à signer, des subtilités à connaître, des délais à respecter, des courriers à envoyer, etc. Et dans ce contexte, un acquéreur n’est vraiment pas à l’abri d’une erreur ou d’un oubli. Un dossier peut capoter ou être retardé si tout n’est pas fait correctement. Et la perte de temps peut avoir des répercussions, en particulier financières, pour toutes les parties.
Voilà pourquoi, chez mychezmoi, nous encourageons nos clients à faire appel à un courtier. Avec des professionnels spécialisés, ça ne se produit jamais. On est certain que tout sera fait dans les règles de l’art. C’est également un véritable atout pour un conseiller de pouvoir s’appuyer sur un courtier de confiance. Libéré de ces démarches, il peut se consacrer entièrement à la relation avec ses clients pour viser leur satisfaction totale. »
Stéphane Lotto : « Effectivement et c’est particulièrement vrai lors d’une première acquisition ou lorsque l’on a affaire à des jeunes qui n’ont pas l’habitude. Nous accompagnons vraiment un client de A à Z : de la première étude du dossier jusqu’à la signature chez le notaire. Nous sommes présents lors des rendez-vous à la banque, on procède à de multiples vérifications sur l’offre, on les aide à bien remplir les dossiers et à respecter les délais, on checke et rechecke tout. C’est très rassurant de pouvoir s’appuyer sur un interlocuteur unique pour gérer tout le back office d’un dossier. »
Cyril Cortier : « Intégrer un courtier dès le départ dans un dossier, permet à l’acquéreur de ne pas se tromper dans son choix, de réaliser une acquisition adaptée à ses moyens et à ses envies. Mais pour mychezmoi, c’est une volonté forte de tranquilliser également le vendeur grâce au travail d’un courtier. Et pour sécuriser un vendeur, il faut nécessairement apporter des preuves solides sur le profil des acquéreurs. Cela passe par les finances, certes, autant que par la qualité administratives des dossiers. Qu’un projet aille au bout rapidement et sans accroc, c’est bien sûr dans l’intérêt du vendeur aussi ».
source : https://www.opinion-way.com/fr/component/edocman/opinionway-pour-vousfinancer-les-francais-et-le-recours-a-un-courtier-vague-3-janvier-2020/viewdocument.html?Itemid=0
