Vélo, bateau, auto, Marseille a pris le virage du transport doux. L’ère de la voiture a fait long feu ? Pas encore mais le changement se profile !
Les vélos en libre service à Marseille ? Ça ne marchera jamais disaient les détracteurs… Et pourtant le système du Velo à l’instar des autres grandes villes est entré dans les mœurs. Ça fonctionne tellement bien, avec une station tous les 300 mètres, que nombre d’amateurs ont même passé le cap et acheté leur propre vélo, classique ou électrique. Bonus, la communauté urbaine facilite dans ce dernier cas l’investissement et offre une réduction de 25 % dans la limite de 400 euros du montant total. (Une astuce, retirer le document directement dans les locaux de MPM à la Joliette). Alors oui la ville possède un sérieux dénivelé et certaines côtes sont bien raides, Vauban, les hauts de Périer par exemple, mais l’usage est simple, le prix bas (avec un abonnement à la semaine ou à l’année) et l’atout santé et écolo joue en plein. La démarche prend de l’ampleur avec les coursiers qui effectuent leurs trajets en vélo. Indz, livre ainsi jusqu’à 10 kilos, ceux qui officient en roller, et l’apparition de transports alternatifs. On pense par exemple aux pousse-pousses revisités les Proxi pousse qui se multiplient. Economie collaborative oblige, le système de l’auto-partage avec Citiz Provence gagne aussi de nouveaux adeptes et se ramifie dans dans la plupart des parkings du centre-ville. Simple, facile et économique! Autre possibilité, la Twizzy, petite Renault électrique qui se faufile partout, s’emprunte en libre service et séduit particuliers comme entreprises. D’ailleurs, le parc de Totem Mobi se densifie et achève son maillage du territoire. Pour réduire la place de la voiture, fluidifier le trafic et désengorger une ville qui en a bien besoin, la communauté urbaine joue, de son côté, la carte des navettes maritimes vers l’Estaque et la Pointe rouge en été. Une alternative à la voiture qui fonctionne puisque la moitié des utilisateurs sont des marseillais. Marseille s’incarne ainsi en smart grid, connecte ses réseaux de transports entre tramway, bus, vélo, métro, équipe petit à petit la cité de bornes de recharges électriques et entend rendre – en partie – la ville à ses habitants. En quelques années, le Vieux-Port est ainsi devenu un réseau majeur en terme de transport, dans le même temps il a été réaménagé pour rendre sa place aux piétons – mais pas encore aux cyclistes-. Le train du changement se met, petit à petit, en marche.