Coup de booster dans l’actu immobilère, beaucoup de réformes sont en cours, dans le neuf, la construction, l’épargne… Ce qui change ou pas! Le point sur la question pour gagner du temps!
Investissement: bientôt fini le Scellier ? Oui ! Mais il va être remanié dans le cadre du projet de loi de finances pour l’année 2013. Explications.

On se rappelle ce qu’est le Scellier ? Il s’agit d’un dispositif permettant de défiscaliser dans le cadre d’un investissement locatif. Ses atouts? Il est très grand public et s’avère sans doute le plus le intéressant montage qui ait jamais vu le jour. Il s’est donc révélé très bénéfique pour le marché de la construction. Or, il doit prendre fin en décembre et vu la morosité du neuf en général, les pouvoirs publics ont choisi de nous mitonner une nouvelle formule. On continue dans cette voie en 2013 mais en modifiant les règles. Les grands changements porteront non seulement sur la nature des logements concernés mais aussi sur les zones dans lesquelles la loi pourra s’appliquer. Il s’agirait de donner à ce dispositif une tournure plus « sociale » en le recentrant davantage sur les logements sociaux. Il pourrait également être inscrit dans une démarche d’encadrement des loyers (si on suit, on se souvient qu’un décret a été voté sur la question en juillet dernier et que la loi devrait être promulguée courant 2013).  Affaire à suivre…

Energie : Pour l’Adème qui vient de publier son baromètre annuel, les Français sont plus soucieux de leur porte-monnaie que de leurs dépenses énergétiques.

L’Adème s’y colle. Quel est le comportement des ménages à l’égard de la performance énergétique de leurs logements ? Selon son baromètre annuel, les Français seraient plus soucieux de la maîtrise de leur budget que d’écologie. L’enquête révèle que les Français sont aujourd’hui de moins en moins préoccupés par les problèmes liés à la pollution (38%) que par les inégalités sociales (43%). Plus de la moitié des ménages estime en 2011 que « les gestes individuels pour lutter contre l’effet de serre sont inefficaces». Autre enseignement, l’intérêt des ménages pour la réduction des dépenses énergétiques serait avant tout conditionné par la nécessité économique de réduire le montant des factures. Alors qu’auparavant ils souhaitaient avant tout améliorer les performances énergétiques de leurs logements pour gagner en « confort ». Crise oblige, la tendance s’est inversée. Conséquence ? Les travaux entrepris dans la perspective d’améliorer les performances énergétiques ont reculé entre 2010 et 2011, ce, malgré une hausse des DPE réalisés l’année dernière.

Epargne : Le plafond du livret A vient d’être relevé de 25 %… L’occasion de multiplier les intérêts en fin d’année.

C’est le placement épargne favori des français. Il sert aussi en partie à financer un logement social toujours déficitaire. On compte aujourd’hui 60 millions de livret A ouverts et plus de 190 milliards d’euros de dépôts ! Tous sont largement utilisés. Près de 1, 7 million de livrets A sont au plafond des versements, (ce qui ne représente même pas 10 %!!!). Qu’est ce qui change avec la nouvelle donne ? Si le doublement du plafond des versements du  Livret A et dans la foulée de celui du Développement Durable (LDD) de 15 300  à 30 600 euros, comme cela était annoncé, n’est pas encore d’actualité, le décret passant le plafond du livret A de 15 300 à seulement 19 125 euros a été signé le 16 septembre. La hausse est effective depuis le 1er octobre 2012. Avis aux contribuables célibataires, pour 19 125 euros placés, net d’impôt et net de prélèvements sociaux, ils peuvent engranger 430,31 euros d’intérêts par an pour une année entière, au taux actuel de 2,25%. Autre info, pour une famille avec 2 enfants ce qui représente un maximum de 100 500 euros placés avec 4 livret A et 2 LDD, le bénéfice net d’impôt et de prélèvements sociaux, s’élève à près de 2 261,25 euros d’intérêts par an…

Logement social : On ne construit pas assez de logements en France chaque année. Sur le social, le déficit est encore plus important… Des réponses sont envisagées.

Comment booster la production de logement social en France ? Dans le cadre du projet de finances, l’Etat propose une solution, céder gratuitement aux communes certains des terrains dont il a la propriété, ce, afin qu’elles en disposent pour construire des logements sociaux. Plus de 900 sites ont été identifiés pour dégager quelques 2000 hectares qui permettront la réalisation de 110 000 logements neufs d’ici 2016, dont la moitié seront situés en Ile-de-France.Dans le même temps, on envisage une modification de la loi SRU afin que la proportion de ces habitations passe de 20% à 25% pour les communes de plus de 3500 habitants. C’est à dire en mettant à l’amende les collectivités contrevenantes. Autre news, le nouveau Scellier va voir son champ d’action restreint. En effet, moins de zones devraient être éligibles à ce dispositif et celles-ci seront définies par le tout nouvel Observatoire des loyers. Pour quelles perspectives et dans quelles proportions ? Au menu, la construction de 150 000 logements dès 2013, la régulation de la pénurie de logements, le soutien à l’accession à la propriété, à l’investissement locatif et le combat contre les loyers prohibitifs. Un programme de choc !

Le neuf affiche des résultats mitigés. La construction patine et les transactions affichent un net recul. Alors? C’est l’occasion d’acheter!

Alors, le logement neuf ferait grise mine ? Raisons de la crise ? La fin programmée du Scellier au terme de cette année, le lifting du Prêt à taux zéro, les conditions d’octroi de prêts immobiliers drastiques ont contribué  avec un effet  crise indéniable. Pour cette année, un recul de pas moins de 12% sur mai-juillet 2012 par rapport à la même période l’année précédente. Si depuis 3 ans environ, les promoteurs ont assuré en moyenne et par an 400 000 logements neufs, on plafonne à 320 000 cette année. Quid des 500 000 logements par an dont 150 000 logements sociaux voulus par le gouvernement ? On médite en haut lieu avec un projet  permettant la cession, par l’Etat, de terrains aux collectivités locales afin de dégager de la surface pour supporter ces nouvelles habitations. Une perspective d’embellie donc même si dans le même temps, les prix au m2 des logements restent plutôt stables. A ce jour, le prix moyen au m2 dans le neuf pour un appartement tourne autour de 3190 euros, soit une hausse de +2,1% par rapport à l’année dernière.

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