Acheteurs, à vos marques, prêts, partez… A Marseille, où les prix avaient grimpé de façon vertigineuse au plus fort du boom immobilier des années 2000 – 2006, les prix ont baissé de 20 % cette année.
Du nord, au centre en passant par les très cotés Prado et Roucas Blanc et jusqu’à la Joliette, aucun quartier n’est épargné. De même, les délais de vente se sont considérablement allongés. Alors qu’au temps de la splendeur, un bien pouvait partir en quelques jours, il faut compter environ 7 mois aujourd’hui. Conclusion ? A part les biens situés à proximité des infrastructures de transports et au cœur de quartiers commerçants, tout le monde trinque : beaux appartements dans les résidences de standing, appartements bourgeois comme les maisons de ville. Seules exceptions, les luxueuses villas avec vue sur la mer, qui, ô combien rares, n’enregistrent une baisse « que » de 10%. Résultat des courses ? Un prix au m2 de 2688 euros en moyenne avec des variations sévères, 1997 euros le m2 dans le 3 ème arrondissement quand le 8 ème s’affiche à 3695 euros. Quand on vous dit que c’est le moment !!
‘Neuf’, la pénurie se profile:
Le marché du neuf, attentiste pendant la crise, est confronté aujourd’hui à une diminution des stocks disponibles. Le neuf devenant rare, risque fort de devenir cher…
Amateurs de logements neufs, dépêchez- vous, les stocks diminuent. Apres des années de crise, les dispositifs gouvernementaux tels que le PTZ et la loi Scellier ont boosté le marché de façon inédite. Résultat des courses, le neuf s’est très bien vendu. Surtout en volume puisque les prix sont, eux, restés assez stables. Ce qu’on peut craindre ? « Une certaine pénurie dans ce secteur. Même si la demande de permis de construire est repartie à la hausse, il y aura un temps de latence”, analyse un promoteur. Avec à terme, un risque d’augmentation des prix car selon l’adage bien connu, “tout ce qui est rare est cher”. Et à Marseille, ce pourrait être le cas. 2009 a été une année record en terme de commercialisation avec 2700 logements réservés soit plus 61 % par rapport à 2008 et l’embellie est la même pour 2010. Alors c’est certain, il existe des programmes en cours de commercialisation, dans le 14 ème, dans le 1er et le 3 ème, quelques-uns dans le 12… Mais avec des prix qui démarrent aux alentours de 3000 euros le mètre carré, ils vont désormais partir très très vite.
‘Ancien’, les prix par quartier:
Rapporté au prix au mètre carré, il en coûtera toujours plus cher d’acheter un deux pièces dans le 8 ème qu’un 4 pièces dans le 3 ème… Détail des prix dans l’ancien par quartier.
Ici on vous dit tout sur les prix de l’immobilier à Marseille. Dernier état des lieux, selon la FNAIM au deuxième trimestre de l’année. Dans l’ancien, la variation existe bien mais elle diffère selon les zones. Ainsi, les quartiers Sud accusent une baisse sensible des prix au deuxième trimestre 2010 par rapport au 1er, – 6, 5 % dans les 4 , 5 et 6 ème arrondissements soit du côté du boulevard Chave, de Longchamps, des 5 Avenues et de la Préfecture et – 3,6 % dans les 7, 8, 9, 10 ème, de Mazargues au Prado. A l’inverse, les quartiers les plus au nord, l’Estaque, Font Obscure et Sainte-Marthe (pour n’en citer que quelque uns) s’avèrent, eux, en hausse, + 8, 8 % dans les 14, 15, 16 ème arrondissements et dans les quartiers du centre, de la Canebière à Arenc en passant par le Panier avec + 5, 8 %. A l’Est, y a du nouveau, à la Capelette et au Rouet, les prix ont augmenté en moyenne de 4 % sur le dernier trimestre.
‘Ancien’, zoom sur les prix:
Entre 2300 et 3900 euros, c’est la fourchette de prix au mètre carré des prix de l’immobilier marseillais en juillet 2010. Ca bouge… mais pas beaucoup !
A Marseille dans l’ancien, les prix restent, quoi qu’il arrive, plus élevés au sud, 3860 euros le mètre carré pour un studio ou une pièce, et 3742 pour un deux pièces dans les beaux quartiers du 8 ème et ceux très prisés du 7 ème et du 9 ème. Une impression de cherté à nuancer. Dans les petites surfaces, les prix sont toujours plus élevés, la preuve … Pour 3 pièces, c’est plutôt 3010 euros le mètre carré et pour 4 pièces, on passe sous la barre des 3000 à 2941 euros. Au nord, c’est moins cher, forcément, 2362 euros pour un trois pièces à l’Estaque, Saint-André, Saint-Henri, du côté des Arnavants et 2260 euros pour un 4 pièces. A l’est, du Rouet à la Capelette en passant par Sainte-Marguerite et avec une incursion du côté du 13 ème et de Chateau Gombert et Saint-Just, le prix au mètre carré s’inscrit pile dans la moyenne marseillaise, 2610 euros pour un 3 pièces et 2593 euros pour un 4 pièces mettant la moyenne à 2595 euros…. Mais, on ne le dira jamais assez, la tendance n’est qu’indicative. Le prix d’un bien peut varier en fonction de nombreux critères, état, voisinage, travaux. Reste une certitude…. comparés à Lyon, Paris ou Lille, y a pas photo, c’est à Marseille qu’il faut acheter.
Région, Marseille trop puissant:
En Paca, les prix de l’immobilier restent élevés. Marseille tire plutôt bien son épingle du jeu, moins précieuse que certaines mais de plus en plus recherchée.
On se presse pour vivre en Paca, les vieux, les jeunes, les couples et les divorcés avec une même envie, se rapprocher de la mer et profiter du soleil… l’héliotropisme disent les experts. Le rêve est légitime mais il a un coût… Comme en témoignent les prix au mètre carré, parfois astronomiques, atteint dans certaines villes et villages de la côte. A Marseille, pas de ça, Lisette, même si les prix se sont pris un bon coup de chaud, + 10 % depuis 10 ans, ils restent très en deçà de ceux couramment pratiqués dans la région. Allez j’en ai trop dit, quelques exemples dans l’ancien…A Aix en-Provence ( considéré par beaucoup je le rappelle comme le 21 ème arrondissement parisien), la moyenne des prix est de 3636 euros le mètre carré, à Hyères dans le Var 3560 euros, côté Alpes Maritimes, à Mandelieu La Napoule 4183 euros. Plus fort, Cannes avec 4213 euros…. Loin derrière y a bien Toulon, 2582 euros mais surtout Marseille où les prix tournent autour des 2770 euros le mètre carré. Alors ? Quand faut y aller…
