Marseille, ville cinématographique pour sa lumière et la variété de ses décors, prête son image à de nombreux films, séries, documentaires. En 10 ans les tournages se sont multipliés et les outils se sont affutés. Studios, productions ont élu domicile sur les rives phocéennes, en faisant un lieu de passage de plus en plus sollicité.
Une riche histoire cinématographique
Après Marcel Pagnol, le premier à avoir tourné à Marseille ses célèbres opus comme « Jean de Florette » et « Manon des sources », beaucoup d’autres stars du petit et grand écran ont suivi : Jean-Paul Belmondo dans « A bout de souffle », les nombreux films de Robert Guédiguian comme « Marius et Jeannette » qui a mis à l’honneur le quartier de l’Estaque, Samy Naceri dans son tumultueux « Taxi », ou encore les « Collègues » qui ont fait des émules avec le « Marseille » de Kad Merad et Patrick Bosso. De son côté, « La French » avec Gilles Lellouche et Jean Dujardin, incarnations de figures marseillaises, a été le film français le mieux doté financièrement en 2014…
Bref, la cité phocéenne est, on ne peut plus, populaire. Elle offre, incontestablement, un supplément d’âme et -ce qui ne gâche rien – à des coûts inférieurs à ceux de la capitale. Pour preuve, elle confirme sa deuxième place au palmarès des villes de tournage avec 1663 jours de tournage par an, un chiffre qui a presque quadruplé en 10 ans. Les retombées économiques devraient, elles, avoisiner les 45 millions d’euros cette année. Ce dynamisme se traduit par ailleurs chez les nouveaux arrivants, qui sont plus nombreux que jamais, et par l’embellie touristique, une réalité qui ne se dément pas.
Les raisons du succès actuel
Une lumière à nulle autre pareille, un taux d’ensoleillement qui fait des jaloux et de nombreux décors potentiels entre sites industriels, monuments historiques, cités, casernes, calanques et autres criques. Marseille offre aussi des infrastructures efficaces, comme le pôle média de la Belle de Mai qui, fort de ses 10 ans d’existence, accueille une cinquantaine d’entreprises de la filière audiovisuelle et numérique, entrant ainsi de plain pied dans le top 3 des lieux d’effervescence de ce type dans le sud de l’Europe. La ville, qui s’est dotée d’une Mission Cinéma depuis 2009, compte ainsi 162 sociétés de production dont les activités concernent la production de courts et longs métrages, de fictions télévisées, de documentaires et de séries. « Plus Belle la vie », ça vous parle ? Normal, la série représente 450 à 500 jours par an de tournage et fait travailler 92% de Marseillais. Plus récemment, « Caïn » a aussi élu domicile dans la cité et amorce – quand même – sa cinquième saison. Mais c’est avec la série « Marseille » portée par Netflix que la ville a fait du buzz. Quelques good news pour la route, la saison 2 se profile et 14 tournages sont déjà confirmés pour 2017.
